Vous découvrirez d’abord ce qu’est un buldo, son origine et ses principes de fonctionnement, idéale pour propulser votre monture sur de longues distances en rivière. Nous verrons ensuite comment couvrir un large tronçon de rivière en lançant loin et en prospectant efficacement chaque zone, puis comment exploiter le courant de la rivière pour obtenir une dérive naturelle et subtile de votre montage. Enfin, vous bénéficierez des conseils de pêcheur expérimenté sur les meilleurs moments, repères et astuces pour maximiser vos prises de truite.
Qu’est-ce qu’un buldo ?
Le buldo est un flotteur creux, souvent en forme d’œuf, qui se remplit partiellement d’eau pour ajuster son poids de lancer tout en restant flottant à la descente Global FlyFisher.
Inventé en Italie par Jean Grizaud au début du XXᵉ siècle, le buldo permet de conjuguer la légèreté d’un flotteur et la puissance d’un plomb grâce à son remplissage modulable en eau Buldo.
On l’utilise couramment en montage « à l’anglaise », en fixant directement le bas de ligne sur le corps de ligne à l’aide d’un clipot ou d’un émerillon, pour une longueur de 1,5 m à 2 m selon la taille de votre canne Buldo.
Ainsi, le buldo est idéal pour rechercher la truite en rivière grâce à sa capacité à propulser rapidement la ligne, tout en permettant une présentation discrète de l’appât à la descente.
Couvrir un large tronçon de rivière
Pour balayer un large tronçon de rivière, adaptez le poids du Buldo à la largeur de l’eau et aux portées recherchées :
- Buldo OP1 (3 g) pour les petits cours d’eau, idéal jusqu’à 20–25 m de portée.
- Buldo OP2 (5 g) pour les rivières moyennes, permettant d’atteindre 30–40 m sans effort.
- Buldo OP3 (10 g) pour les plus larges, capable de lancer jusqu’à 50 m avec une bonne précision.
Montez la languette orange orientée vers le moulinet sur une tresse en 18/100, puis placez, côté plombé (arrière du montage), un bas de ligne en fluorocarbone de 16/100 entre 60 et 80 cm selon la profondeur. Choisissez un hameçon n° 10 et appâtez avec des esches vivantes (vers de terre, vers de terreau).
Technique de prospection
Lancez en amont ou en travers pour laisser le Buldo dériver sur le secteur visé. Récupérez ensuite aux trois quarts de la dérive, puis laissez à nouveau filer la ligne plusieurs fois, en effectuant des balayages de droite à gauche. Cette méthode permet de couvrir l’intégralité du tronçon sans avoir à relancer constamment : souvent, c’est à la deuxième descente que la truite se décide.
Exploiter le courant de la rivière

Pour tirer pleinement parti du courant, choisissez votre modèle de Buldo en fonction de sa force :
- OP1 (3 g) pour les courants faibles, afin d’obtenir une dérive lente et naturelle.
- OP2 (5 g) en courant moyen, pour une vitesse de descente modérée.
- OP3 ou OP4 (10–15 g) dans les secteurs rapides, pour garder le montage à hauteur et éviter qu’il ne coule trop vite.
Montez un bas de ligne de 15 à 20 cm directement sur la ligne du moulinet à l’aide d’un clipot ou d’un roto-perle, bloqué de chaque côté par deux stops-flot espacés de 30–40 cm.
Technique de dérive naturelle
Lancez en face de vous et laissez le Buldo travailler : le courant le fera zig-zaguer dans la colonne d’eau, imitant parfaitement un appât entraîné. Une fois arrivée au bout de la dérive, ramenez doucement la ligne en conservant un léger fil. Cette animation subtile, en particulier l’été lorsque l’eau est basse ou que les truites « mouchent », déclenche souvent la touche au moment où le Buldo pivote dans le flux.
FAQ :
En général, un bas de ligne de 20 à 30 cm convient pour laisser assez de liberté à l’esche tout en conservant une bonne sensibilité à la touche.
Non, ce n’est utile qu’en cas de courant moyen à fort : un petit plomb fendu de 0,5 g stabilise l’esche sans gêner le glissement du flotteur.
Plongez simplement le montage sans pêcher : le flotteur doit stopper à la hauteur souhaitée (10–20 cm au-dessus du fond). Ajustez ensuite les stop-floats.
Optez pour un bas de ligne en fluorocarbone finier (12/100) et réduisez la profondeur de pêche de quelques centimètres pour survoler les obstacles.
Après 20–30 minutes sans touche, variez le grammage du flotteur ou la longueur du bas de ligne pour trouver la zone et la profondeur que fréquentent les poissons.